L'année 2021 touche à sa fin et nous aurions tous aimé que s'achève avec elle cette pandémie qui bouleverse nos vies. Mais à ce jour, rien n'est encore gagné et il faudra probablement patienter quelques mois voir quelques années pour retrouver l'insouciance de nos vies d'avant.
Cette année 2021, fut marquée par le départ de Mary et nous tenons à remercier, toutes les personnes qui ont répondu à l'appel aux dons, au profit de l'école des rizières, lancé par sa famille.
Merci également à tous ceux d'entre vous, qui, tout au long de l'année, ont soutenu nos projets au Vietnam à travers des commandes de tableaux en bois de palette.
Grâce au restaurant-épicerie fine L'effet Délice à Gouesnou, au salon Arts et Loisirs de Locmaria Plouzané et au marché de Noël de Messouflin à Ploumoguer, nos tableaux ont trouvé, en cette fin d'année, de magnifiques cadres pour être exposés et de nombreuses commandes ont été passées.
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Marché de Noël de Ploumoguer
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Salon art et loisir de Locmaria Plouzané
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L'effet Délice à Gouesnou
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Les fonds collectés à l'occasion du départ de Mary seront affectés à un voyage humanitaire en son souvenir dès que la situation sanitaire le permettra.
Mais en attendant, à l'approche des fêtes de Noël, nous avons tenu à avoir une pensée pour les enfants défavorisés du Nord du Vietnam à travers un virement de 2 000€ provenant de la vente des tableaux. Nous avons confié 1 000€ à notre amie Huong, et 1 000€ à notre ami Bau et nous leur avons demandé de nous trouver de beaux projets à financer.
Nous reviendrons sur ce blog dans quelques jours pour vous faire découvrir le premier projet. Mais en attendant, nous vous proposons de faire un point sur la situation sanitaire au Vietnam pour vous expliquer dans quelles circonstances nous avons mené nos projets 2021.
Avant le début de la pandémie, dans les ethnies minoritaires du nord du Vietnam, de nombreuses familles traversaient la frontière sino-vietnamienne pour vendre leur main d’œuvre en Chine. Percevoir un salaire leur permettait de sortir de la pauvreté et d'aider leurs proches restés au village.
Lors de la fermeture de cette frontière, à l'arrivée du Covid, ces familles sont rentrées au Vietnam et elles ont été très nombreuses à prendre la direction d' Ho Chi Minh Ville, le poumon économique du sud du pays ou les centres industriels du nord comme Bac Giang ou Bac Ninh. Leur objectif était de retrouver du travail sur le sol vietnamien, dans des usines ayant besoin de main d’œuvre peu qualifiée.
Malheureusement, la situation sanitaire s'est, au fil des mois, dégradée et pour lutter contre la flambée épidémique dans le sud du pays, les autorités vietnamiennes ont décidé d'imposer cet été un confinement strict de 3 mois dans la mégalopole d'Ho Chi Minh ville. Pendant de longues semaines, les habitants n'ont plus été autorisés à quitter leur domicile et c'est l'armée et les organisations de quartier qui se chargeaient de les ravitailler.
Les ouvriers des grandes usines internationales, ont dû continuer à travailler pour des raisons de compétitivité, et pendant plusieurs mois, leur vie s'est limitée à des trajets en car entre l'usine où ils travaillaient toute la journée et les hôtels où ils étaient confinés la nuit, loin de leurs familles, qui auraient pu les contaminer et, ainsi, empêcher les chaines de production de tourner.
Dans la mégalopole sans vie, les autres salariés se sont retrouvés sans travail, donc sans argent, dans un pays où les prestations sociales sont quasi inexistantes.
Lorsque le confinement a été levé à Ho Chi Minh ville au mois d'octobre, toutes les familles issues des minorités ethniques, ont fait le choix de regagner leurs montagnes dans le nord du Vietnam pour avoir la certitude de pouvoir manger à leur faim et d'avoir un toit pour les abriter si un nouveau confinement était imposé.
Les avions et les trains étant à l'arrêt, c'est en moto que ces milliers de familles ont parcouru, les 2000 Km leur permettant de rejoindre leurs terres natales. Tout au long de leur route, le peuple vietnamien s'est mobilisé pour leur permettre de manger, de se reposer et de changer leurs roues lorsqu'elles étaient crevées. Les photos et les vidéos de cette exode vers les montagnes nous ont beaucoup touchés.
Ces familles sont à présent rentrées, mais elles ont malheureusement apporté avec elles, le Covid, qui commence à circuler dans leurs montagnes jusqu'à présent préservées.
Hanoi a également été victime de cette virulente pandémie. De nombreux confinements très stricts, ont régulièrement mis l'économie de la capitale à l’arrêt et ce sont des chaines de solidarité, portées par des associations, qui ont permis aux nombreuses familles,qui n'avaient plus de revenus, de pouvoir manger.
Depuis presque 2 ans, Hanoi a perdu sa joie de vivre et sa gaieté.
Nos amis chefs d'entreprises, ont vidé leurs comptes et vendu leurs biens pour aider leurs salariés à survivre, et nos amis salariés, ont baissé leurs salaires pour permettre à leurs entreprises de résister. Lorsque nous les interrogeons sur leurs besoins, ils nous répondent : "On arrive à manger, c'est déjà beaucoup et dans la situation actuelle, on n'a besoin de rien de plus."
En France, la situation sanitaire est bien entendu très compliquée, mais nous voudrions dire ici toute notre admiration pour le peuple vietnamiens qui, à défaut de moyens financiers, a choisi l'entraide et la solidarité pour résister au Covid, ce redoutable envahisseur que la planète entière tente, en vain, de maitriser.
A bientôt pour le récit de la première action humanitaire.