Projet 2016 : reconstruction d'une école à Hoang Su Phi

Le 17 Octobre dernier, nous vous avions informés que notre correspondante au Vietnam et sa collaboratrice s'étaient déplacées dans la région de Hoang Su Phi à l’extrême nord du Vietnam pour y effectuer une mission de repérage de notre voyage humanitaire de l'été 2016.

rizières de Hoang Su Phi

De leur séjour à Hoang Su Phi, Huong et Su, nous ont rapporté de longs mails bien détaillés et les photos de nombreux projets que nous pourrions financer :

Huong, responsable du marché francophone de l'agence GP Travel et sa collaboratrice Su

* La reconstruction d’un fragile pont en bois de 14 mètres de long menant à une école. 

 

*La réfection du plafond d’une école primaire qui menace de s’effondrer. 

 

 *La rénovation d’une cantine en bois bien rudimentaire.

 

 

Tous ces projets nous ont beaucoup touchés mais c'est vers un autre que nous allons plus longuement vous présenter, que nous avons finalement décidé de nous orienter.

Le Samedi 26 Septembre dernier, c’est sous une pluie battante que nos deux dynamiques représentantes ont achevé leur tournée des petites écoles de Hoang Su Phi.
A leur arrivée dans un village, la directrice du département de l'éducation qui les accompagnait leur a proposé d'emprunter un petit sentier menant à un hameau où vivaient des familles de la minorité  Nung "U". 

Sentier menant au hameau

Au bout de 5 Km de chemin boueux, elles ont découvert une petite école maternelle en bois proche de la frontière chinoise.

Cette école maternelle est comme vous le constatez en mauvais état. 

Le bois est usé par les intempéries, le toit est troué à de nombreux endroits et les planches, trop espacées, laissent passer le vent et la pluie.

Notre correspondante nous a expliqué que pour protéger les enfants du froid de l'hiver, les institutrices récupéraient dans les rues de vieux panneaux publicitaires qu'elles plaquaient ensuite contre les planches en bois.

Cette école maternelle de 30 m2 accueille chaque jour 50 jeunes écoliers âgés de 3 à 5 ans. Le problème est qu'ils n’arrivent malheureusement pas seuls le matin … Pour permettre à leurs parents d’aller travailler dans les rizières, ils viennent régulièrement en classe accompagnés de leurs petits frères et de leurs petites sœurs. En plus d'être en mauvais état, cette école est également trop petite.


Ces trois derniers mois, grâce au soutien de Huong, notre correspondante au Vietnam, nous avons longuement échangé avec le Comité Populaire et le Département de l'Education de Hoang Su Phi pour voir comment nous pourrions conjointement aider les jeunes écoliers de ce hameau. L'idée de reconstruire à la place de cette école en bois de 30 m2 une nouvelle école en briques de 80m2 nous a rapidement été suggérée.

Je vous laisse imaginer notre perplexité face à l'énoncé de ce projet ...

 Malgré la complexité du dossier, nous avons décidé de ne pas renoncer et nous avons à petits pas avancé. Des plans de la nouvelle école nous ont été adressés et la construction a été budgétée. Pour pouvoir bien nous représenter auprès des autorités, Huong s'est faite conseillée par la comptable expérimentée d'une ONG et par  son mari ingénieur dans le bâtiment.
Grâce à la relation de confiance qui s'est au fil des semaines instaurée, les négociations se sont bien déroulées et des accords ont été trouvés. Le chantier devrait débuter au mois de février et les villageois savent que nous profiterons de nos congés d'été pour partir les aider. L'inauguration de l'école est programmée à la fin de notre séjour à leurs côtés.

Pour que nous puissions loger à proximité du chantier, des parents d'élèves ont proposé de nous héberger. Une première pour eux, un beau cadeau pour nous. Une aventure humaine au cours de laquelle il faudra apprendre à communiquer, à s’apprivoiser, à cohabiter en dépit de la barrière de la langue et de la culture.

Une immersion totale dans la vie d’un petit hameau ethnique dont nous partagerons, jour après jour, le quotidien.

Jeune fille Nung "U" sur le marché du village

Femme Nung "U"

Les premières lignes du troisième chapitre de l'école des rizières au Vietnam viennent de vous être livrées. Le décor est à présent planté et les protagonistes de l'histoire vous ont été présentés. Il ne nous reste plus qu'à patienter jusqu'au mois de Février pour que l'aventure puisse débuter.

En 2014, nous avions été très émus de voir tout un village de la région de Tram Tau relever les manches pour sécuriser l'accès à une école grâce aux camions de sable, graviers et ciment que nous avions financés.

Chantier de Tram Tau

Lorsque nous prenons conscience que notre hameau de Hoang Su Phi n'est pas accessible aux camions et que chaque brique, chaque sac de ciment, chaque tôle, chaque élément de la construction devra parcourir 5Km sur le porte bagage d'une mobylette pour rejoindre le chantier..., lorsque nous réalisons que compte tenu des croyances locales une cérémonie sera bientôt programmée pour faire valider par le « Génie du sol », la date favorable pour débuter le chantier, nous nous rendons compte que c'est une fois de plus à un véritable choc des cultures que nous allons être confrontés.



Pour terminer, nous voudrions chaleureusement remercier l'agence de voyage GP Travel basée à Hanoi pour leur implication à nos côtés. Un grand merci pour tout le précieux temps que Huong nous a consacré ces 3 derniers mois et pour la prise en charge par l'agence de tous les frais relatifs au déplacement à Hoang Su Phi au mois de Septembre dernier.