Notre
voyage 2019 n’était en début d’année, pas vraiment programmé.
Mais
au mois de mars, mes collègues de travail se sont mobilisés en organisant un grand repas de solidarité.
Les bonnes nouvelles se sont enchainées, et au
mois d’avril, nous avons appris que nous allions percevoir une partie du bénéfice d’une grande
fête de l’œuf organisée dans notre village.
Motivés
par la perspective du voyage solidaire qui se dessinait, nous avons organisé une cagnotte en ligne pour augmenter notre enveloppe de quelques dons privés.
Ces
3 actions nous ont permis de collecter 2 300€.
Nous avons donc contacté notre amie Huong pour qu'elle puisse nous aider à monter un projet sur la base de ce budget.
Nous avons donc contacté notre amie Huong pour qu'elle puisse nous aider à monter un projet sur la base de ce budget.
Huong
est la responsable du marché francophone de l’agence de voyage GP
Travel basée à Hanoi, agence créée par son frère Thuy.
Huong, c'est la force tranquille.
Huong et Thuy |
Huong, c'est la force tranquille.
Quels
que soient les obstacles que nous rencontrons lors de la mise en
place de nos projets, Huong continue toujours à
avancer avec intelligence et avec une immense
bienveillance.
Nous avons beaucoup de chance de l'avoir à nos côtés.
Nous avons beaucoup de chance de l'avoir à nos côtés.
Huong |
Au
mois de mai, nous avons étudié les différentes régions
dans lesquelles nous pourrions mener nos projets et ce sont les écoliers de Mu Cang Chai au nord ouest du Vietnam que nous avons décidé d'aider.
Début
juillet, nous avons tracé notre circuit et repéré les maisons
d’hôtes où nous pourrions nous arrêter.
Trois mois avant notre arrivée, Huong est entrée en contact avec les
autorités de Mu Cang Chai.
Chaque
appel passé lui a permis de récupérer les coordonnées d’un
nouvel interlocuteur susceptible de l'aider. Elle a ainsi patiemment tissé, le précieux réseau relationnel nous permettant d'avancer.
Le projet ne s'est pas monté aussi vite que je l'avais imaginé et je
dois vous avouer que 12 jours avant notre départ, je n’avais pas la
moindre idée des actions que nous allions mener.
Au fil des années, le Vietnam m’a appris à patienter, à
accepter ce que je ne peux pas changer.
C’est donc avec confiance et sérénité que j’ai attendu les bonnes nouvelles tant espérées.
C’est donc avec confiance et sérénité que j’ai attendu les bonnes nouvelles tant espérées.
Et
le 23 août, le temps s’est soudain accéléré.
Dans les montagnes de Mu Cang Chai, une
école maternelle n’avait pas accès à l’eau et les
institutrices rêvaient d’une citerne de 2000 litres et d’un pied
en métal pour la poser.
Il fallait également 700 m de tuyaux de bonne qualité pour qu'ils puissent être enterrés.
Il fallait également 700 m de tuyaux de bonne qualité pour qu'ils puissent être enterrés.
Huong
avait également obtenu le nom de familles en grande difficulté et
des adresses d’écoles que nous pourrions parrainer.
Le
nombre de jours avant notre arrivée au Vietnam étant comptés et le décalage
horaire rendant la communication compliquée, c’est très tôt le
matin pour moi et très tard le soir pour Huong que nous avons
méthodiquement avancé.
Nous
avons fait réaliser des devis pour l’achat de la citerne et de
tout l’équipement demandé, d’autres pour étudier la
possibilité d’offrir des couvertures et des ustensiles de cuisine
aux familles en difficulté, d’autres encore pour équiper
les enfants en bottes et blousons pour la rentrée.
Tous
ces projets n’entrant pas dans notre budget, nous avons essayé de
négocier avec les autorités locales pour qu’elles puissent prendre en charge le financement du pied de la citerne afin que nous
puissions récupérer cet argent pour aider des familles défavorisées.
A Mu Cang Chai personne ne pouvait financer ce pied.
A Mu Cang Chai personne ne pouvait financer ce pied.
Alors
il a fallu trancher et le 29 août, soit 5 jours avant notre départ,
nous avons finalement décidé de financer la citerne, le pied et les
tuyaux tant espérés, d’offrir des bottes et des blousons à 190
jeunes écoliers et de collecter dans notre entourage 20 Kg de
vêtements pour les offrir aux familles que nous souhaitions aider.
La
piste menant à l’école étant totalement impraticable les jours
de pluie, les autorités locales nous ont demandé s’ils pouvaient
monter la citerne sans notre présence si une météo favorable se présentait.
Nous
avons accepté et espéré que la pluie
s’arrête de tomber, ne serait ce qu’une seule journée, avant
le jour de notre arrivée...