Afin de découvrir la région où nous allions mener nos projets, nous avons programmé, le 12 septembre, une grande journée de randonnée.
Accompagnés d’un guide local, nous avons marché toute la matinée à travers des paysages de toute beauté.
Huong nous avait concocté un pique-nique, bien local, composé de pain, de bananes, de barquettes de lait concentré et de lait de soja sucré.
Requinqués par tout le sucre que nous venions d'ingurgiter, nous avons poursuivi notre trajet et subjugués par la beauté des paysages traversés, nous avons perdu toute notion du temps qui défilait.
Vers 17h00, pour nous permettre d'admirer le coucher du soleil sur un versant de montagne mieux exposé, des amis du guide nous ont conduits, en moto, dans une autre vallée.
Le spectacle était magnifique mais nous avons rapidement pris conscience que dans une heure la nuit serait complètement tombée et que nous devions nous dépêcher de rentrer.
Nous avions deux possibilités : rentrer par la route beaucoup plus longue mais sans difficulté ou raccourcir le trajet en descendant la montagne par les sentiers empruntés par les H'mong pour aller travailler.
Motivés pour rentrer rapidement nous doucher après cette longue randonnée à plus de 30°, nous avons opté à l’unanimité pour un retour par le plus court trajet.
Le terrain était très glissant et la descente fut compliquée.
Le guide qui sautait de rizières en rizières avec agilité, m’avait demandé de poser mes mains sur ses épaules et d'avancer le regard focalisé sur mes pieds.
" Pose tes deux pieds en canard, c'est la chenille qui redémarre...."
Les paroles de ce célèbre tube des années 70 sont très faciles à fredonner, mais en équilibre sur le rebord d'une rizière, dans la pénombre, la chorégraphie est, croyez-moi, bien compliquée.
Voyant la nuit arriver, le guide a accéléré.
Mon pied a glissé et la chenille s'est écroulée...
En une fraction de seconde, je me suis retrouvée les pieds dans le vide et les mains miraculeusement agrippées au rebord de la rizière dont je venais de tomber.
Impossible de remonter !
Alors, à défaut d'autre plan B, je me suis laissée tomber.
Alors, à défaut d'autre plan B, je me suis laissée tomber.
Après un roulé boulé dans un champs de maïs fraichement coupé, j’avais à nouveau la terre ferme sous les pieds.
Et la nuit est complètement tombée, et c’est à la lueur de la pleine lune et de nos téléphones portables que nous avons lentement progressé.
A 20h00, nous sommes enfin arrivés, couverts de boue et bien fatigués.
Si nous avions choisi de rentrer par la route plus longue mais sans difficulté, à cette heure ci, nous serions probablement déjà douchés et prêts pour la soirée ...
A 20h00, nous sommes enfin arrivés, couverts de boue et bien fatigués.
Si nous avions choisi de rentrer par la route plus longue mais sans difficulté, à cette heure ci, nous serions probablement déjà douchés et prêts pour la soirée ...
Moralité de cette fin de journée :